Le dimanche 25 janvier à 15h au 11 Art à Paris le Forum France-Algérie organise un rencontre-débat avec Bachir Hadjadj autour de son ouvrage "Les Voleurs de Rêves". Modération: Ferial Lalami et Farid Yaker
A tous ceux qui ne connaissent pas Bachir Hadjadj et son ouvrage, une occasion unique de vous rattraper!
Le 11 Art:9 rue Camille Desmoulins. A deux pas du métro Voltaire.
https://www.facebook.com/le11emeart
Consommation obligatoire. Plus d'infos sur Bachir Hadjadj et son ouvrage.
Inscription obligatoire ici http://forumfrancealgerie.org/s-inscrire-a-un-evenement
L'Algérie à coeur ouvert. On lira ainsi le superbe témoignage de Bachir Hadjadj, "les voleurs de rêves", dans lequel il retrace 150 ans de la vie de sa famille, originaire elle aussi de la région de Sétif. Toute la période coloniale est ainsi racontée au rythme d'une chronique familiale transmise de père en fils : la guerre d'occupation, la confiscation des terres doublée rapidement d'une ségrégation qui ne dit pas son nom. L'auteur évoque ensuite sa propre enfance, dans une famille écartelée entre la tradition musulmane et la modernité occidentale, l'extrême violence de la guerre d'indépendance et les années de désillusion de l'Algérie contemporaine, puis l'exil en France. La Tribune "Il s’agit d’un livre, l’histoire de ma famille, à travers cent cinquante ans d’histoire de l’Algérie - d’après les dires des miens qu’ils tenaient eux-mêmes de leurs « anciens », remontant ainsi jusqu’au début de la colonisation - et la mienne propre". Bachir Hadjadj |
Le livre en résumé
« Je ne suis pas « beurette », je me sens française jusqu’au bout des ongles, mais j’ai l’impression de manquer d’une dimension et je voudrais savoir d’où je viens » lui avait dit un jour sa fille. Alors l’auteur lui révèle l’histoire de ses ancêtres - telle que la lui ont transmise ses parents. Il la raconte avec, en toile de fond, la guerre d’occupation et le régime du sabre que connut l’arrière grand-père Saad, le vieux taleb, la colonisation proprement dite que traversa Saïd son grand-père, personnage frondeur et pittoresque, et que servit, comme Caïd, son père, ancien défenseur de Verdun. Il lui parle de sa propre enfance arabo-coloniale dans une famille polygame, de l’archaïsme du père autant que de son obstination à envoyer ses très nombreux enfants à l’école de la République, et de ce que fut son adolescence insouciante. Il lui dit ce que fut la guerre d’Algérie qu’il fit, malgré lui, d’abord comme soldat français appelé du contingent, puis sa prise de conscience et son engagement dans l’ALN sur les frontières. Il raconte comment il vécut intensément les rêves fous de l’indépendance et ses premières dérives, l’Algérie des folles chimères et des déceptions douloureuses, qui, aussitôt libérée, s’est empêtrée dans son avenir, devenu son calvaire ...
Bachir Hadjadj est né en 1937 en Algérie où il a grandi. Il fréquente les lycées de Constantine et de Sétif, et se retrouve, en 1957, sans sursis - pour fait de grève -, sous l’uniforme militaire comme appelé du contingent en Algérie. Libéré, il prend une inscription à la faculté des sciences à l’université de Grenoble, mais rejoint bientôt l’ALN sur la frontière tunisienne. Démobilisé en 1962 comme officier, il reprend ses études à la faculté des sciences de l’université d’Alger. Il participe activement à la vie politique et syndicale, lors des premières années de l’indépendance, pour l’émergence d’une Algérie démocratique et d’une société moderne. C’est ainsi qu’il est responsable étudiant au sein de l’UNEA, puis ingénieur dans une société industrielle d’Etat. Le coup d’Etat de Boumediène en 1965 met fin à l’espoir d’une vie démocratique et l’amène à quitter l’Algérie en 1972. Il fait ensuite carrière au sein d’institutions de lutte contre le sous-développement en Afrique sub-saharienne, comme spécialiste du développement industriel et des PME. A la retraite aujourd’hui, il milite pour la démocratie et le respect des droits de l’homme. |