Hommage à Jacqueline Guerroudj
En relation avec la semaine anti-coloniale, sa famille organise un hommage à Jacqueline Guerroudj, récemment décédée. Cet hommage aura lieu :
Le Samedi 28 février 2015,
Au siège du Parti Communiste Français - 2 place du colonel Fabien
M° Colonel Fabien
Accès par le 8 Av Mathurin Moreau
17h-18h : Accueil et projection photo et vidéo.
18h30-20h00 : Discours, témoignages des proches, lectures d'extraits « Des douars et des prisons »,....
20h-21h : Échanges entre les invités.
Environ 21h : fin de l'événement.
Toutes les personnes intéressées sont invitées
Les personnes qui pensent y participer sont priées de bien vouloir en informer Samir MINNE-GUERROUDJ
Brève biographie de Jacqueline Guerroudj
Jacqueline GUERROUDJ est née NETTER à Rouen en 1919 dans un milieu aisé. Elle accomplit des études de droit et de philosophie. Enseignante, mariée à Pierre Minne, elle est arrêtée et internée à Tours car elle est juive. Elle échappe à la déportation et à la mort, grâce notamment à son mari, à un prêtre puis à des militants communistes. Elle se réfugie alors en zone libre, puis avec son époux et sa fille au Sénégal. A cause de sa proximité avec les sénégalais, notamment Alioune Diop et Leopold Sedar Senghor, il leur est interdit d'y séjourner.
Sa volonté d'engagement politique vient des valeurs que lui a transmises sa famille, honnêteté, tolérance, fraternité, liberté de pensée, et de ces expériences.
Elle arrive en Algérie en 1948. Elle y exerce le métier d'institutrice à Chetouane puis Aïn-Fezza, près de Tlemcen. Après son divorce elle se remarie avec Abdelkader Guerroudj, lui aussi instituteur. Tous deux membres du parti communiste algérien, ils sont expulsés illégalement d'Algérie le 1e mai 1955, puis autorisés à revenir à Alger en janvier 1956. Ils participent à la Bataille d'Alger de la guerre de libération de l'Algérie en tant que combattants de la libération du PCA, puis à partir de juin 1956 du FLN. Arrêtés et condamnés à mort en 1957 en même temps que Taleb Abderrahmane, ils échappent à la guillotine grâce à une intense campagne de protestation en France. Ce ne fut malheureusement pas le cas de certains de leurs compagnons dont Fernand Yveton et Taleb Abderrahmane.
Libérée en 1962, à l'indépendance de l'Algérie, elle s'installe à Alger, où elle a exercé quelques mois comme institutrice, avant d'être chargée de mettre en place le secrétariat de l'Assemblée Nationale, dont elle devient la responsable. Elle quitte ce poste pour celui de bibliothécaire de la faculté de droit et des sciences économiques de la faculté d'Alger, poste qu'elle a occupé jusqu'à sa retraite.
Jacqueline n'a jamais cessé de militer, notamment pour la défense des droits des femmes. Elle est morte à Alger le 18 janvier 2015, à 95 ans. Elle est inhumée le 20 janvier au carré des martyrs du cimetière d'El Alia à Alger.