Hacen Boukhelifa, vous nous avez contacté pour nous faire part des difficultés que vous rencontrez pour la campagne des municipales à Marseille. Pouvez vous nous en dire plus?
" Je suis victime de racisme primaire dans mon propre parti, le Parti Socialiste, de la part de la ministre en charge, et c'est un comble, de la lutte contre l'exclusion Marie-Arlette CARLOTTI.
En effet lors de la primaire socialiste à Marseille pour laquelle j'avais concourue sans être retenu à cause du blocage de la Fédération du PS des Bouches-du-Rhône mise sous tutelle par Solférino, j'ai appelé le 1er septembre 2013 à voter pour Marie-Arlette CARLOTTI.
Dans nos négociations qui ont lieu dans son propre bureau au Ministère à Paris et à Marseille, elle s'était engagée devant témoins, en contrepartie de mon soutien, à ce que je sois au minimum sur les listes en position éligible pour devenir conseiller municipal et cela même si elle ne gagnait pas la primaire. Si elle la gagnait et devenait maire de Marseille, je serai un de ses adjoints au maire.
Elle a complètement trahi depuis tous ses engagements, préférant une fois de plus placer ses amis et ses clients sur sa liste."
Dans ce contexte, que s'est-il passé le 25 janvier dernier ?
"Lors de l'inauguration de son siège de campagne le samedi 25 janvier dernier au 11A rue Astruc Marseille 5ème, interpellée par des militants socialistes sur l'injustice que je subissais, Marie-Arlette CARLOTTI m'a pris à partie en criant comme une hystérique devant une assistance médusée:
"Hacen Boukhelifa ne sera jamais sur ma liste et vous pouvez allez le lui dire. De toutes façons j'ai déjà un candidat arabe issu de la diversité sur ma liste des 4ème et 5ème arrondissements. Il n'a qu'à aller voir Samia GHALI pour qu'elle me prenne sur sa liste dans les quartiers Nord"...
Il s'agit ici de propos diffamatoires à connotations racistes caractérisés et ces faits sont établis par plusieurs attestations de témoins présents, attestations sur l'honneur jointes à la plainte que j'ai fait déposer par devant le Doyen des Juges d'Instruction du TGI de Marseille, procédure pour laquelle je suis assisté par un de mes confrères marseillais spécialisé en diffamation et injure à caractère racial Me Sylvio ROSSIARNAUD du Cabinet de Sophie BOTTAI."
Comment expliquez-vous ce comportement de la ministre Marie-Arlette CARLOTTI à votre égard et quelles suites allez-vous donner ?
"Je suis effaré d'en être arrivé là, la ministre n'ayant pas hésité à me renvoyer à mes origines et à la "diversité", moi qui me considère depuis toujours comme citoyen français chérissant les valeurs de notre République. Il faut bien comprendre que ce genre de politiques, comme beaucoup de ses collègues, ne veulent que des français avec des origines maghrébines ou noire-africaines qui sont bons à coller leurs affiches ou à tracter et aucunement des personnes qui ont réussi socialement et professionnellement et qui pourraient émerger en politique.
C'est la première fois de ma vie, à l'âge bientôt de 44 ans, que je dois faire face à du racisme primaire, racisme émanant d'une camarade de mon parti et qui plus est ministre de notre gouvernement que j'ai toujours soutenu, et cela m'est particulièrement insupportable.
Nul n'est au-dessus de lois de notre pays et Marie-Arlette CARLOTTI devra répondre de ses indignes agissements et propos délictueux punis par notre code pénal et par la loi du 18 juillet 1881.
Patrick MENNUCCI et tout le Parti Socialiste des Bouches-du-Rhône jusqu'à Solférino sont au courant de cette situation mais ne pipent mot pour l'instant."
Propos recueillis par la FFA.