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Le dimanche 15 avril 2012 à partir de 15h
Le Forum France Algérie appelle tous ses membres et sympathisants à rejoindre la marche républicaine du dimanche 15 avril « pour dire non au radicalisme religieux » qui aura « une pensée toute particulière pour les familles des victimes des crimes commis sauvagement à Montauban et à Toulouse ».
Cette marche, initiée par un collectif d’associations regroupant entre autres la Conférence des imams, l'Institut des peuples, l'Association des anciens combattants des Français musulmans et l'association Changeons de regard, partira à 15h de Bastille pour rejoindre Nation.
Le Forum France-Algérie se reconnaît totalement dans la démarche de ces associations qui « rejettent le radicalisme religieux, refusent tout amalgame entre les musulmans de France et les actes de terroristes qui sont commis en leur nom et appellent tous les Français à se réunir autour de valeurs communes, autour de la France laïque, une et indivisible ».
Le Forum France Algérie s'insurge contre la vente ignoble de la collection du bourreau Fernand Meyssonnier au profit de ses héritiers.
Seront mis à l'encan les instruments de torture qui ont entre autres servis à supplicier les militants algériens de la lutte d'indépendance.
En cette année du cinquantenaire de l'indépendance, cette vente est d'autant plus déplacée. Tout se vend sans doute, mais là on atteint un niveau d'abjection rare.
Nous appelons donc à se joindre au rassemblement de protestation qui aura lieu le 03 avril 2012 à 18h devant l'hôtel Salomon de Rotschild, le jour de la vente.
L'hôtel Salomon de Rotschild est situé au n° 11 rue Berryer dans le 8 arrondissement de Paris.
Le 27 mars 2012
Les membres du Forum France Algérie expriment leur profonde douleur et indignation face aux inacceptables tragédies de Montauban et Toulouse.
Nous interpellons l'ensemble de la société civile sur l'urgence d'une réflexion approfondie afin de consolider les bases du vivre ensemble et de la fraternité.
Nous lançons un appel solennel à toutes les forces vives de la nation afin de veiller à éviter tous les amalgames dont pourraient être victimes les musulmans et Franco-Algériens.
Nous appelons à la responsabilité de l'Etat et des forces vives de la Nation pour enrayer la désintégration de nos quartiers, lieux de prédilection et terreau de toutes les errances et dérives sectaires.
Le 16 mars 2012
Ministère de la défense et des anciens combattants
A l'occasion du 50e anniversaire du Cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, qui aura lieu le lundi 19 mars, Marc Laffineur, secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants précise que l'État n'organisera aucune commémoration nationale.
Si le 19 mars évoque la joie du retour des militaires français dans leurs familles, il marque également l'amorce d'un drame pour les rapatriés, contraints au déracinement, et le début d'une tragédie pour les Harkis, massacrés dans les semaines qui suivirent, au mépris des accords d'Evian.
Loin de réconcilier les mémoires, le 19 mars est une date qui les divise et ravive les plaies profondes d'une page douloureuse de l'histoire récente de la France. Par respect pour ces victimes et leurs familles encore en vie aujourd'hui, la Nation ne peut et ne doit se rassembler en ce jour anniversaire.
La date officielle de l'Hommage aux morts pour la France durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie reste fixée au 5 décembre. Cette date résulte d'un large consensus obtenu en 2003 par la commission Favier, réunissant l'historien Jean Favier et les principales associations d'anciens combattants.
Contacts presse :
Cabinet du secrétaire d’État à la Défense
et aux Anciens combattants
Stephen Marie
Conseiller communication
Tél. 01 44 42 10 45 - 06 80 21 63 37
DICoD
Centre de presse
Tél : 01 44 42 54 02 - Fax : 01 44 42 41 22
Le 16 mars 2009 - Conférence d'Olivier Le Cour Grandmaison
Résumé
Après avoir rappelé que les soutiens apportés à la construction de l’empire étaient, à la fin du 19ème siècle, fort nombreux puisqu’on y trouve la majorité du personnel politique de l’époque, des écrivains célèbres tels Maupassant, Victor Hugo et Pierre Loti, notamment mais aussi des universitaires connus venus de toutes les disciplines, Olivier Le Cour Grandmaison revient sur la loi du 23 février 2005 qui sanctionne une interprétation positive du passé colonial de la France. Précisons que seul l’article 4 de ce texte législatif a été abrogé. Demeure donc l'article 1er conçu pour que « La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes pour l'œuvre qu'ils ont accomplie dans les anciens départements français d'Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Indochine et dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française". Ajoutons enfin que la France est le seul Etat démocratique et la seule ancienne puissance impériale européenne à avoir adopté une loi qui établit une interprétation officielle de l’histoire coloniale. Remarquable mais sinistre exception française. A cela s’ajoutent les discours de Nicolas Sarkozy prononcés à Toulon (février 2007) et à Dakar (juillet 2007) qui prouvent que le passé colonial du pays est désormais réhabilité au plus niveau et comme jamais depuis la fin de l’Algérie en 1962.
Introduction à la connaissance de l'espace anthropo-historique « Maghrebin1 »
Comment traiter la question de l’Evolution et du rôle de l'Islam en Algérie indépendante ? Pourquoi en Algérie et pas dans l’ensemble du Maghreb désuni politiquement et parfaitement uni quand il s’agit des fondements les plus durables et des facteurs les plus déterminants qui commandent l’histoire de ce vaste espace anthropo-historique comme je préfère l’appeler. Depuis les indépendances, les Partis-Etats ont forcé la dose idéologique pour séparer et diviser l’inséparable et l’indivisible. Ils ont laissé croire aux peuples unis dans un même destin historique, une même situation écologique et stratégique, qu’ils allaient construire comme en Europe des Etats-Nations spécifiques en manipulant avec une outrageante démagogie, deux leviers puissants des constructions identitaires : la langue et la religion. Il se trouve que la langue, c’est l’arabe élue par Dieu pour parler aux hommes, fixer Ses Volontés pour l’ultime fois dans la vie terrestre et la Vie éternelle ; et la religion, c’est l’islam. Je précise que ce rappel du credo islamique fondateur n’est pas un simple énoncé de la foi religieuse ; il structure l’épistémè du sujet croyant, c’est-à-dire l’usage discursif d’une raison conditionnée elle-même par le postulat invariant de la foi : le Coran que nous lisons, interprétons, récitons rituellement est la Parole même de Dieu articulée en langue arabe. Depuis que le calife al-Qâdir a arrêté en 1017 le débat sur la question centrale du Coran créé et du Coran incréé, la profession de foi hanbalite confirmé par de grands noms comme Ibn Taymiyya, rigidifiée et appauvrie intellectuellement au 18e siècle par Muhammad ‘Abd-al-Wahhâb n’a été revisitée par aucun théologien musulman tant soit peu initié aux acquits incontournables des sciences de l’homme et de la société.