La révolution tunisienne : état des lieux et leçons pour l’Algérie ?
Ecoutez la vidéo de la rencontre du dimanche 7 février 2021 à laquelle ont pris part Sophie Bessis, Historienne et journaliste, Akram Belkaid, Journaliste Lotfi Madani, journaliste. Invités : Saddek Fenardji et Jaffar Lakhdari. Modération : Farid Yaker
Le gouvernement sous le feu des critiques sur fond de contestation sociale
La revue de presse d'Algérie en Mouvement du 29 Novembre 2020
Par Lynda Abbou
Le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, a affiché son insatisfaction du rendement de son staff. Il a dressé, mercredi dernier, un constat sans appel de l’action de son équipe et les principaux dysfonctionnements qui caractérisent un bon nombre de secteurs.
Abdelaziz Djerad a ainsi emboîté le pas au président Abdelmadjid Tebboune qui, avant de s’envoler pour l’Allemagne afin de poursuivre ses soins, a distribué «des bons et des mauvais points à l’Exécutif» . « Il a tancé plusieurs de ses ministres : Abdelaziz Djerad insatisfait du staff gouvernemental » a titré El Watan .
Sur le même sujet, Liberté a écrit que « le recadrage des membres du gouvernement par le Premier ministre qui s’ajoute aux critiques formulées par le chef de l’État est le signe que l’Exécutif prend l’eau de toutes parts ». « Son éventuel changement fait paniquer ses membres » souligne le quotidien.
« Le gouvernement de Abdelaziz Djerrad est depuis quelques mois sous le feu des critiques de la majorité parlementaire héritée de l’ancien régime. Des ministres et le Premier ministre, lui-même, subissent les foudres de certains députés et sénateurs. Ce sont notamment les élus du FLN et du RND qui s’acharnent, depuis quelques semaines, contre les membres de l’Exécutif » li-t-on sur El Watan.
Algérie mon Amour : les enseignements d’une polémique franco-algérienne
Le documentaire Algérie mon Amour de Mustapha Kessous diffusé le 26 mai sur France 5 a suscité de multiples remous et des réactions virulentes qui méritent d’être analysés.
Un marketing trompeur
Le documentaire a été présentée comme le premier film sur le hirak diffusé par une chaine publique française. Le teaser, largement diffusé, mettait clairement l’accent sur le mouvement citoyen algérien et la révolte de sa jeunesse. Les spectateurs, notamment du coté algérien, ont donc été surpris de voir que les sujets sociétaux et le mal être d’une partie de la jeunesse a en réalité été au centre du reportage. Assez loin de l’ambition de Mustapha Kessous qui annonçait vouloir à travers son film « comprendre et expliquer pourquoi les Algériens avaient enfin décidé de se soulever après tant d’années de résignation »
Le choix des 5 jeunes qui témoignent dans le film a aussi été critiqué car insuffisament représentatifs de la jeunesse algérienne. Parfaitement francophones, adeptes de heavy metal pour l’un d’entre eux, défenseur d’un militant indépendentiste kabyle pour un autre, les profils des jeunes ne rendaient certainement pas compte de toute la diversité du hirak, notamment de sa frange populaire et conservatrice.
Mustapha Kessous a défendu son casting en disant qu’il avait cherché « des représentants de toutes les couches sociales du nord au sud, d’est à l’ouest du pays, mais face caméra, certains ont eu du mal à se livrer ». Pour lui «les cinq témoins sont issus du peuple, voilà l’essentiel. Ces jeunes expriment avec justesse ce que ressentent les autres » .
Mustapha Kessous doit néanmoins savoir que peu de jeunes issus de milieux populaires ont accès à des dikis et peuvent se permettre des soirées mixtes arosées sur une terrasse des hauteurs d’Alger.
Pourquoi par ailleurs ce parti pris de n’interroger que des francophones? Le hirak a mis en avant la très bonne maitrise de la langue arabe par un grand nombre de jeunes activistes brillants et éloquents. Pourquoi ne pas leur avoir donné la parole ? Ca aurait peut être permis de présenter d’autres facettes de la jeunesse en dehors d’Alger, d’Oran et de la Kabylie.
Algérie en Mouvement 2018
Le Film d'Algérie en Mouvement 2018, qui s'est tenu à Paris du 26 au 29 septembre 2018, est en ligne!
Merci Narcisse Youmbi de Prism pour ce beau travail.
Merci à tous les partenaires de l'opération, aux intervenants et aux nombreux participants.