Atmosphère suréaliste avec Tebboune qui critique son gouvernement en quittant Alger et les aveux d'Ouyahia sur ses lingots d'or
La revue de presse d'Algérie en Mouvement du 16 Janvier 2021
Par Lynda Abbou
Lors du procès en appel de l’ancien premier ministre algérien en prison, Ahmed Ouyahia, dans le dossier du montage automobile et de l’affaire du financement occulte de la campagne électorale pour le 5e mandat avorté d’Abdelaziz Bouteflka, une nouvelle affaire de corruption a été révélée et a secoué la scène médiatique en Algérie.
Les aveux d’Ahmed Ouyahia devant le tribunal affirmant que des lingots d’or ont été offerts aux autorités algériennes par des princes orientaux, ne sont pas passés inaperçus. Les Algériens se demandent quels sont les avantages accordés en contre-partie de ces “cadeaux”.
« A travers cette histoire de lingots offerts par des émirs à Ahmed Ouyahia, on comprend comment de hauts responsables sont devenus des obligés des monarchies du Golfe, pourquoi l’Algérie est peu considérée par ces mêmes monarchies et pourquoi le pouvoir politique a laissé proliférer le discours politico-religieux rétrograde… » a noté Le Matin d’Algérie
Détenus d’opinion en Algérie : Tebboune fait la sourde oreille pendant que les conditions d’incarcération s’aggravent
La revue de presse d'Algérie en Mouvement du 9 Janvier 2021
Par Lynda Abbou
Le tribunal militaire de Blida, en Algérie, a acquitté samedi 02 janvier 2021, les deux anciens patrons des renseignements, Mohamed Mediène, dit Toufik, et Bachir Tartag, la secrétaire nationale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, et l’ex conseiller à la présidence de la république, Saïd Bouteflika, dans l'affaire de « l’atteinte à l'autorité de l'armée et complot contre l'autorité de l'Etat ».
Depuis cet acquittement les appels à l’élargissement des détenus d’opinion se sont multipliés. « De plus en plus des voix s’élèvent pour réclamer la libération des détenus d’opinion et politiques en Algérie et l’arrêt des poursuites contre les activistes, en pointant les conséquences sur l’image et la crédibilité du pays à l’étranger » a noté TSA.
Tebboune rentre en Algérie où il trouve de multiples dossiers en souffrance sur fond d'incertitudes majeures pour 2021
La revue de presse d'Algérie en Mouvement du 2 Janvier 2021
Par Lynda Abbou
Le Chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune est rentré au pays, après deux mois d'hospitalisation en Allemagne, où il a également observé une période de convalescence après son rétablissement de la Covid-19. Il a atterri, mardi 29 décembre 2020 en début de soirée, à l’aéroport militaire de Boufarik, dans la wilaya de Blida. Son retour a donné le feu vert au débat sur son agenda et les chantiers urgents qui l’attendent.
Son agenda est très chargé, « après plus de deux mois d’absence, Abdelmadjid Tebboune retrouve plusieurs dossiers en attente, dont certains revêtent un caractère urgent ». Il a d’ailleurs signé jeudi 31 décembre 2020 la Loi des Finances 2021. Cette loi, dont la cérémonie de signature a été diffusée en vidéo sur la page Facebook officielle de la présidence de la République, entre enfin en vigueur, après son adoption en novembre dernier par le parlement. Tebboune a signé également le décret présidentiel portant promulgation dans le Journal officiel de l’amendement de la nouvelle Constitution.
Algérie mon Amour : les enseignements d’une polémique franco-algérienne
Le documentaire Algérie mon Amour de Mustapha Kessous diffusé le 26 mai sur France 5 a suscité de multiples remous et des réactions virulentes qui méritent d’être analysés.
Un marketing trompeur
Le documentaire a été présentée comme le premier film sur le hirak diffusé par une chaine publique française. Le teaser, largement diffusé, mettait clairement l’accent sur le mouvement citoyen algérien et la révolte de sa jeunesse. Les spectateurs, notamment du coté algérien, ont donc été surpris de voir que les sujets sociétaux et le mal être d’une partie de la jeunesse a en réalité été au centre du reportage. Assez loin de l’ambition de Mustapha Kessous qui annonçait vouloir à travers son film « comprendre et expliquer pourquoi les Algériens avaient enfin décidé de se soulever après tant d’années de résignation »
Le choix des 5 jeunes qui témoignent dans le film a aussi été critiqué car insuffisament représentatifs de la jeunesse algérienne. Parfaitement francophones, adeptes de heavy metal pour l’un d’entre eux, défenseur d’un militant indépendentiste kabyle pour un autre, les profils des jeunes ne rendaient certainement pas compte de toute la diversité du hirak, notamment de sa frange populaire et conservatrice.
Mustapha Kessous a défendu son casting en disant qu’il avait cherché « des représentants de toutes les couches sociales du nord au sud, d’est à l’ouest du pays, mais face caméra, certains ont eu du mal à se livrer ». Pour lui «les cinq témoins sont issus du peuple, voilà l’essentiel. Ces jeunes expriment avec justesse ce que ressentent les autres » .
Mustapha Kessous doit néanmoins savoir que peu de jeunes issus de milieux populaires ont accès à des dikis et peuvent se permettre des soirées mixtes arosées sur une terrasse des hauteurs d’Alger.
Pourquoi par ailleurs ce parti pris de n’interroger que des francophones? Le hirak a mis en avant la très bonne maitrise de la langue arabe par un grand nombre de jeunes activistes brillants et éloquents. Pourquoi ne pas leur avoir donné la parole ? Ca aurait peut être permis de présenter d’autres facettes de la jeunesse en dehors d’Alger, d’Oran et de la Kabylie.